Partir

Partir, c'est aller sans tambour ni trompette

Comme un ruisseau sous l'herbe dans sa course muette.

Partir, sans savoir sur quelle route.

Partir, s'en aller loin de ces villes obscures.

Partir par une nuit d'encre.

Partir doucement, sans bougies ni chandelles,

Sans tristesse, sans pleurs, sans regrets éternels.

Partir loin des hommes et de leurs folies.

Partir sans espoir, sans rien...

Partir sans savoir quelle route choisir...

Poème d'Anahit Arakélian (95-Osny)
[traduit par Annand Zaranedjian]
Publié dans la revue L'Ouvre Boîte, n° 68, été 2005, p. 37.