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Le vieux château

Au milieu du grand parc, au flanc de la colline
Se dresse un vieux château entouré de cyprès.
Ses tourelles ardoisées aux reflets patinés
Défient les quatre vents de courbes florentines.

Au-dessus de ses larges fenêtres en ogives
Des visages de pierre fixent de leurs regards
L'eau calme d'un étang : le coeur des nénuphars
Y frémit, immobile, d'une houle pensive.

Un sarment de glycine s'agrippant au balcon
Soutient d'un bras noueux des colonnes branlantes
Où marchent à pas lents des couples de pigeons.

Mais quand l'automne roux pleure sur les feuillages
Je crois entendre encore les traînes froufroutantes
Des belles qui riaient près de leurs équipages.

Et les masques de pierre ébauchent un sourire
Au souvenir défunt de leurs amours passés.

Robert MICHEL
Extrait de  : Florilège de poésies (Bulletin d'Espalion 1991-2005)

 


Avec tous nos remerciements. Mise en ligne de cette page : 1.6.2020 par Nathalie Cousin. Poème également publié dans Passerelle : le magazine de la ville de Sorbiers, n° 45, octobre 2016, p.27. (Portrait : Robert Michel, p. 26-27)

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