Robert Michel

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Robert MICHEL

 

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Robert MICHEL - Espalion : le vieux pont sur le Lot (1997)

 

Bibliographie :

Florilège de poésies (Bulletin d'Espalion 1991-2005), rééd. 2016, 67 p. (9 € + port)

Voir sur le site Terres d'Aubrac

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"Je viens de terminer une exposition de mes peintures, dessins et poèmes au Centre Culturel de Sorbiers - banlieue de Saint Etienne. (...) En un mois, quatre Florilèges ont trouvé preneurs. Il me reste la consolation des lettres de ces dames - souvent âgées - venues des quatre coins de France à Espalion qui m'ont avoué avoir ressenti une douce émotion, mêlée parfois à des larmes, en lisant et relisant mes poèmes...

C'est vrai que la poésie est exclusivement aux poètes qui écrivent pour eux seuls et sans doute doués d'un sens que les autres n'ont pas.

Il y a plus de vingt ans que le père de Jean Bonnaterre, l'actuel éditeur du Bulletin d'Espalion, me décida à publier chaque semaine (!) une chronique, prose ou poésie, intitulée "Aquarelles". Et il sélectionna quelques poèmes pour le Florilège. C'était flatter mon impérieuse nécessité d'écrire.

Après un long séjour au Sahara, sur les traces de l'Epopée Leclerc, j'ai été professeur de Lettres, d'abord à Rouen, puis à Saint-Etienne. Passionné de littérature. Je crois avoir été le seul à intéresser mes élèves de Troisième aux écrivains du Moyen Âge - comme le voulaient les programmes... Et de faire découvrir en classes de Troisième et Seconde les riches écrivains français de tous les siècles, d'autres encore comme Cronin, Steinbeck, Graham Greene, Hemingway, Soljenitsyne... Semer de l'humanisme avec la joie d'avoir reçu, parfois, des lettres enthousiastes de mes élèves...

Aujourd'hui, mes neurones vieillis - j'ai plus de 88 ans ! - deviennent rebelles à la versification et je m'étonne d'avoir écrit de beaux poèmes. Je me contente d'une prose consolatrice qui supplante l'enchantement poétique.

Comme l'écrivait Jean-Paul Sartre dans ses Propos de littérature : "L'heure du musicien est belle et précieuse. Mais il faut faire hommage au poète, car il ose quelque chose de plus : il incorpore à l'inflexible chant tout un rugueux langage déformé par les hasards. Le chant faisait une large place autour de l'homme mais, par la poésie, le monde tout entier revient vers nous. L'art des vers est sans doute le plus difficile, le plus émouvant, le plus caché aussi de tous les arts. C'est UN EFFET DE GRÂCE, c'est un cri d'homme, rassurant, heureux jusque dans la mélancolie..."

Cette mélancolie que vous retrouverez dans mes Florilèges...

Ainsi, ça m'est une douce et merveilleuse surprise d'apprendre, par votre lettre, qu'il y a encore une "association" poétique - un petit groupe de passionnés par une musique à la mesure de l'homme, qui nous délivre de l'angoisse. (...)

Avec toute mon amitié... poétique et mes remerciements pour la douce joie que vous m'apportez."

R. Michel

Extraits de la lettre adressée personnellement à Nathalie Cousin
par Monsieur Robert MICHEL, le 21 août 2016.

Avec tous mes remerciements


Mise à jour de cette page 15.09.2016, 1.6.2020 par Nathalie Cousin.