Le chant des vagues

De joie le feu de bois crépite dans le creux de la falaise
Le vent de très haute salaison
nous fouette le corps en quête d'accoutumance
Nos chants et nos rires
se mêlent aux rumeurs des vagues

La Lune facétieuse enveloppe de sa demi-clarté la Nuit
Venus de la Terre de félines Sirènes et de pêcheurs d'étoiles
plongent dans le moutonnement des eaux alcalines
leur nudité

L'Insouciance rieuse court au large
et revient sur le rivage
juchée sur le tranchant d'une lame
Quelle audace dans la Nuit !

Elle dort maintenant avec pour toit
le Ciel étoilé
et pour berceuse
le murmure continu de la Mer

Jean-Baptiste Tiémélé, extrait de : Aoyu (poésies). Suivi de Yaley (Poésies), Paris, Silex, 1987, p. 51.
Poème écrit le 9 février 1977 ; lu au Coin des poètes du 2 avril 2011.
Reproduit avec l'autorisation de l'auteur que nous remercions.