Regrets d'automne
REGRETS D’AUTOMNE
C’est dans l’aube naissante que l’âme se purifie
C’est dans l’aube naissante que peut naître l’oubli
La chaleur du foyer s’est éteinte à jamais
Les cœurs apitoyés n’éprouvent aucun regret
Et seuls ont survécu dans l’ombre des cyprès
Les accents ingénus qui volent au vent mauvais
Le silence est venu on a clos les volets
Les oiseaux se sont tus quand le ciel se voilait
Mais au fond de ton cœur apaisé et heureux
J’ai senti une fleur s’ouvrir encore un peu
Nous étions là pourtant face à face et si loin
Que le vide longtemps a empêché nos mains
De toucher cette peau tant de fois caressée
De baiser cet anneau qui nous avait liés
Le jour suivant demain sera-t-il assez fort
Pour éveiller enfin nos sens une fois encore
Le jour suivant demain sera-t-il assez fou
Pour qu’on ne dise rien pour qu’on se dise nous
C’est dans l’aube naissante que l’âme se purifie
C’est dans l’aube naissante que peut naître l’oubli
Mais je n’ai pas envie de m’éloigner de toi
Un seul cœur ne suffit à partager l’émoi
Alors si je pouvais comme un coup de magie
De ton rire si vrai réapprendre l’envie
Tu m’as ouvert le monde tu m’as appris la vie
Mon cœur dans ta ronde a oublié l’ennui
S’il te plaît reviens-moi au moins jusqu’à l’été
S’il te plaît souviens-toi de tes jeux ma gaité
Pardonne mes erreurs, pardonne mes errances
Je t’offre mon bonheur, te donne ma délivrance
Je comprends aujourd’hui que parfois j’ai eu tort
De demander la pluie d’espérer tes efforts
Au milieu de la nuit ton sourire brille encore
J’ai tout appris de lui j’en ai perdu le nord
Aujourd’hui je suis prête tu seras ma boussole
Et tu seras ma quête jusqu’à m’en rendre folle
Sylvie Cabioc'h - 24 octobre 2020