Montaigne et La Boétie
Tels Montaigne et La Boétie avec émoi
Je ne peux pas dire pourquoi je t’aime.
Parce que c’était toi, parce que c’était moi,
Parce que malgré tout, il y a des "quand même".
La musique de nos vies résonne d’accords mineurs
Je vois des clairs obscurs au fond de Samarcande
Je couche sur un vélin des lignes sans pudeur
Qui parle de toi, toi en mon cœur présente.
Tu donnes par ton sourire la force de croire
Que les passés s’enchaînent aux tréfonds des obscurs.
Il faut parfois sentir naître au blanc le noir
Pour que s’envolent enfin les rêves dans l’azur.
Je griffe sans fin la feuille de ma vie
Parce que tu me dis que je peux y éclore.
Les roses sont ouvertes, leur parfum à l’envie.
Après les crépuscules naîtra enfin l’aurore.
Je sens là mourir doucement tous mes regrets.
Ma plume au travers de ces lignes les poursuit.
Je les vêts de mots, je les apprête en « malgré »
J’aime enfin Montaigne et La Boétie.
Pierre-Jean Baranger
poème envoyé par l'auteur pour L'Ouvre Boîte à Poèmes, février 2011.
Avec tous nos remerciements.