Sanglières
Ventre vide.
De bon matin chasser l’ennui,
J’ai grignoté un bout de nuit,
Fait des rides.
Jour qui lève.
Parti chasser des haïkus,
J’ai promené mon petit cul
Hors les rêves.
Sanglières.
Je ne les ai pas rencontrées,
Il y en a dans ces contrées
Singulières.
Animal.
J’ai croisé la voie tout de go
De trois impressionnants bestiaux,
Orignal ?
Impression
Soudaine de soleil levant
La route file droit devant
Mes chaussons.
Réconfort
Devant le petit déjeuner.
Le camembert est digéré.
Il est fort.
Sélestat.
Dernier coup d’œil dans le rétro
Avant de prendre le métro
En l’état.
Vosges ligne.
Je l’ai à peine saluée
Puis proprement j’ai décampé
Droit et digne.
Ô pucelle !
L’autoroute était si bouchée
Que j’aurais pu rester coucher
A Vancelle.
TGV.
J’ai pu reprendre mes quatrains
J’ai pu terminer mon bouquin,
Un pavé.
Moins le quart.
Je suis sorti d’un vieux tacot,
J’ai rangé la vie de Rousseau
Au placard.
JJR.
Me voilà à Montmorency,
Salut Chabal et compagnie,
L’ordinaire.
A minuit
J’avais baisé les joues aimées,
Fermé les yeux, réintégré
Mon logis.
Aimablement communiqué par Aymeric de L'Hermuzière
septembre 2012