Esprit et corps séparé
Penchés un instant
sans s'inquiéter
sur la vie éteinte avec soudaineté
les meurtriers
hors de l'humanité
s’éloignent
échappés au devoir humain
L’homme insulté
Privé
abandonné à toi-même
de tout secours
tu es conduit
limite de ton temps atteinte
sur le chemin du malheur
depuis la terre du pays natal
jusqu'à ce lieu
&
Abandonné
pétrifié à l’extrême
hors de l'humanité recueillie dans le lointain
tu es soustrait
dans l'écoute crépusculaire
à tous les bruits de la vie mise à bas
&
Route mauvaise suivie
au milieu de l'âge
tu rencontres
yeux levés vers les horribles nuages
les mains levées contre la paix
tu t'agenouilles
égaré sans issu
pour mourir
&
Abandonné
sans rien pour t'abriter
à un monde abandonné
tu entends
brisé sur l'appui du sol
les rires muets endurcis du crime
qui dans la cruauté grandissante
t'envahissent de plus en plus
&
Dévolu à la mort
Attendant la mort
derrière toi
couteau en mouvement
les hommes pleins de la cruauté du trépas
se dressent
dans le temps disloqué
Le bourreau
Sans hésiter
couteau en main qui limite son temps
dans le temps du monde
tu infliges
inaccessible au regard des autres
inaccessible à l'humanité
inaccessible au devoir humain
souffrance
mort
&
Impitoyable
pour la douleur humaine qui ne t'est rien
ta cruauté
dans une jouissance gourmande
se dévoile grandissante
tu dévoiles
limites de l'inhumain franchies
la rigidité du monde enlaidi
&
Riant
serment d'humain abandonné
de l'abolition de la vie d'un homme
tu jubiles
monde mis à nu
à voir réussir la mauvaise action
&
Jouant
tombé dans le vide de signification
avec l’anéantissement de la vie
tu condamnes
serment rompu d'humain oublieux du devoir
la vie et la mort
à n'avoir aucun sens
Poèmes communiqués le 8.10.14 par Jean-Pierre Parra
Avec nos remerciements