Sur la poudrière
Il se peut que poème s'efface
Qu'il hésite à prendre place
Ne se sachant plus à hauteur de dire
Il se peut que le poète plie genou
S'épuise se taise sous la puissance
D'enchantement d'une saison
Enserrant de sa requête exigeante
Le faîte rougeoyant des marronniers
Et l'embrasement des toits de la cité
Il arrive que des lèvres enchantées
Regrettent de n'être pas pinceaux
Dans le but de s'atteler pleinement
Au mystère de la quête incisive du mot
Et que de l'automne la fête revendique
En pyromane averti la transgression
D'un Van Gogh, de celle qui
Sur l'instant mettrait le feu aux poudres
Jeannine Dion-Guérin,inédit en hommage à Van Gogh, 18 septembre 2010
Source : blog de Jeannine