Plein air
Plein air
Sur le petit tableau
de l’autre bout de ciel
Il y a la mer toute bleue
une plage ocre jaune et blanche
où beaucoup de silhouettes en habits d’arc-en-ciel
joignent leurs reflets
J’essaie de peindre tout ce que je peux
vers ailleurs et pour toujours
et puis au loin les bateaux diminuent
les vagues montent en étages
errent les frissons
je retiens les nuages, tous les nuages
le silence noir de la nuit
voici le temps qui passe
je n’en savais rien
car ici s’étalait un sourire
écoutez le maintenant
dans le ciel ouvert
écoutez le palpiter
jeter son cri
Extrait de «La forêt de la biche » 1986 éditions Saint-Germain-des-Prés
poème aimablement communiqué par l'auteur et reproduit avec son autorisation.