M. A. Sevilla 9.05.19
Emission L'onde poétique
Rencontres francophones
jeudi 9 mai 2019
de 21 h à 22 h
sur IdFM / Radio Enghien 98 MHz / FM
ou en ligne : http://idfm98.free.fr/
Écouter le podcast (en différé environ 15 jours après l'émission en direct)
Invité : Miguel Ángel Sevilla
Animateur : Pedro Vianna
Miguel Ángel Sevilla : une vie entre philosophie, poésie et théâtre
Poète et homme de théâtre, Miguel Angel Sevilla écrit, dit et joue tant en espagnol qu’en français. Venu en France une première fois pour ses études, il rencontre Paul Ricœur qui dirige sa thèse sur L’épistémologie de l’histoire.
La poésie a toujours accompagné Miguel Ángel Sevilla. Enfant, petit marchand de journaux, il écrivait dans la rue. Et le théâtre n’était pas loin, car sa mère l’emmenait voir des pièces dans son quartier et il assistait aux répétitions de sa sœur aînée dans le patio de sa maison.
Pour lui le théâtre est une autre forme de philosophie, ou une antiphilosophie, parce qu’il met en scène la situation, le moment, le “qui parle”. La philosophie, quant à elle, réfléchit en termes universels. Le théâtre l’attire aussi pour sa dynamique collective.
Pendant son premier séjour parisien, parallèlement à ses études, il travaille comme veilleur de nuit au Centre Pompidou, et c’est là qu’un directeur de galerie, l’encourage à lire ses poèmes en public. À l’issue d’une de ces lectures, le cinéaste Nikos Papatakis lui dit d’écrire des pièces, parce que « l’important au théâtre c’est le rythme, et le rythme vous l’avez ». À la galerie Charley Chevalier (aujourd’hui galerie Weiller), il rencontre des artistes plasticiens, dont Ib Braase, qui réalise des sculptures intégrant ses poèmes, ainsi que de nombreux peintres avec lesquels il réalise des livres.
Sa thèse soutenue, il rentre en Argentine, mais revient en France juste avant le coup d’Etat militaire de 1976 dans son pays. Il commence alors à publier des pièces en français et un recueil de poèmes, Tangos Slams et Coplas, aux éditions de l’Amandier. Par la suite, d’autres recueils de lui sont édités, en français ou en édition bilingue, entre autres par L’Harmattan, La collection privée du Capitaine/Les Cahiers de l’Égaré, Sin Licencia Editorial.
L’activité théâtrale de Miguel Ángel Sevilla se développe en compagnie de celle qui l’accompagnait depuis le début dans ses lectures publiques et qui deviendra son épouse, la comédienne et metteure en scène Nathalie Sevilla. C’est elle qui joue sa première pièce, L’Absente, et ensemble ils créent La Compagnie, qui deviendra La Compagnie à force de rêver. Depuis lors, il se consacre au théâtre et à la poésie, abandonnant la rédaction d’une deuxième thèse de philosophie.
En 2000, le couple imagine une action en direction de jeunes en difficulté — dont Miguel Ángel Sevilla se sent proche en raison de son propre vécu — en leur ouvrant la possibilité d’accéder à la culture et à l’art. Naît ainsi naît le Laboratoire à théâtre, pour lequel l’auteur écrit régulièrement. Il poursuit de la sorte le travail commencé dans le Chaco argentin au sein d’une association humanitaire en vue d’aider des jeunes à sortir de l’invisibilité sociale.
Notons que la prochaine pièce du Laboratoire à théâtre, La Cité Idéale Radieuse et Éternelle, sera jouée par 22 jeunes à la MJC-Théâtre de Colombes ce 17 mai 2019 et à la MPAA Saint-Germain les 6 et 7 juillet prochain
Son nouveau spectacle poétique, Poésie bancale et Poèmes tangués, en compagnie de la guitariste Christelle Séry, sera présenté le 30 juin prochain au Café El Sur (35 boulevard Saint-Germain, Paris Ve et le 6 juillet au festival de Béhuard (Maine-et-Loire).
Ce jeudi 9 mai 2019, dans Rencontres francophones, Miguel Ángel Sevilla et Pedro Vianna s’entretiendront de tous ces sujets.
Source de cet article et podcast : voir sur idFM
30.04.19 par Nathalie Cousin (la souris curieuse). (Technicien pour cette émission idFM et photos Michel Cousin)