Job
Retiré  
de la vie des splendeurs de la terre possédées
tu restes  
plaies du corps grattées  
assis 
 malheur et honte avoués  
dans la cendre
&
Amené
fléchi vers la mort
à l'impossibilité de vivre
tu sais que pour poursuivre la route
sous la lumière perdue dans l'excès de lumière
il faut que Dieu existe
&
Resté 
raison reniée  
ferme  
à toutes les remontrances des amis consolateurs
tu hurles  
contre le pouvoir 
qui enlève honneur et fierté
tu dis  
les douleurs et les souffrances  
plus lourdes sur la balance que le poids du sable de la mer
&
Libéré
épreuves inouïes envoyées
dans la lente douleur
tu descends
menacé de tomber
dans les dernières profondeurs
de l'abîme senti plus bas que les racines du monde
&
Vieille ruine affaissée
tu contemples 
tes amis non remués
ton cri de douleur  
devient de plus en plus violent
ta réflexion  
s'approfondit dans la souffrance
&
Orage dans l'esprit  
dans le peu à peu  
espérance évanouie  
de la perte de tout
tu ne te courbes  
ombre prisonnière traînée  
jamais
&
Job 
aux trois filles 
aux 7 fils 
tourmenté
tu refuses 
plainte élevée
 la justice de la providence 
inventée par les hommes raisonnables
&
De nouveau 
obscurité levée 
toi-même
tu reçois 
excepté tes fils 
tout en double
Jean-Pierre Parra
Poème aimablement transmis par l'auteur pour l'Ouvre Boîte à Poèmes
Avec tous nos remerciements
Mise en ligne : 20.08.2014