Peut-être
Direz-vous l’absence ou le doute
aux saisons qu’évanouissent les rêves
dans la verticalité de vos propos
que quelques sources épanouissent
Il aurait sans doute suffi
qu’un simple ru de votre âme s’écoulât
et naïf s’étalât au rebord de votre œil
larme tendue telle une main
que la souffrance renforce
Direz-vous les regrets les échecs
qui taraudent votre cerveau
au moment de vérité
face à votre miroir que craignent les matins
Direz-vous l’ombre ou le néant
sur la route des horizons perdus
quand à la jointure des mondes
vous retrouverez votre propre silence
Il aurait sans doute fallu
qu’un peu de lumière s’infiltrât dans vos rides
pour ressortir en promesses d’argile
à remodeler le visage d’une vague
que le vent la nuit régurgite
Christian Amstatt, extrait de Coeur de brume,
France Libris, 2015, p. 50
Reproduit avec l'autorisation de l'auteur,
avec tous nos remerciements
Mise en ligne de cette page : 23.7.16