Orage sur Montmartre
Sur le pavé d’une rue montueuse,
Quelques perles de pluie courent au caniveau
Mais, soudain, la chaussée se transforme en ruisseau
Sous les coups redoublés d’une averse orageuse.
Sous les assauts furieux de ces hordes aqueuses,
S’enfuient en glapissant hommes et animaux.
Alors, cette eau battante oriente ses assauts
Vers les pans de crépis des façades galeuses.
Ce déluge, en rideau, dévaste les auvents
Puis dévale en furie les ruelles pentues
Les « martyrs » et « Lepic » ne sont plus que torrents
En bas, le boulevard n’est que rivière en crue
Les gens courent sauver ce qu’ils croient essentiel
Leur argent, leur télé. Ils ne croient plus au ciel.
Jacquot
Poème publié dans L’Ouvre Boîte à Poèmes,
n° 91, février 2012, p. 21.
Mise en ligne : 17.11.19