Sagesse ancestrale

 

Quand le souffle de la vie ventile ton cœur
Que la spirale de Lumière illumine ton âme
Mais que le Verbe n’unifie pas les zones d’ombre et de clarté de ton esprit
Tu vogues sur un océan déchainé sans compas ni boussole

Sur ta mer de colère naviguent tes flottilles de haine, de peur et de rejet de l’autre
Du haut de ton mat de misaine tu hurles pour la paix
Un scud te foudroie sans somation dans la mort

Tu cries pour la justice en brandissant des banderoles
Un valet casqué du patronat te fracasse le crâne

A la proue de ton bateau tu exiges des élus plus de démocratie
Ils te perdent dans le brouillard de leur langue de bois
Et croquent ta coque de noix avec la corruption et le mépris des lois

Sur le pont de ton esquisse par un beau matin d’arc en ciel
Tu rêves d’une école d’excellence pour les enfants
Les dotations pour la guerre et le renflouement des banques friponnes
Couvrent d’un tsunami ravageur tes songes les plus fous

Dans le carré de ta goélette tu traces des cartes et évalues les marées
Pour qu’on accueille dans la dignité les émigrés et les déplacés
On les parque dans des ghettos plus mal lotis que des animaux du zoo

La sagesse ancestrale et les traditions antiques t’invitent à te changer toi même
Avant de vouloir changer le monde
Je ne sais pas si ça marche
Ça vaut peut être le coup d’essayer

Tu peux pour débuter limiter ta navigation à un petit lac de montagne
Si les mers qui recouvrent la surface du globe te semblent trop vastes pour débuter ta quête

Tu connaitras le début du bonheur car tu ne croiras plus aux lendemains qui
chantent et à tous les démagogues bâtisseurs de chimères révolutionnaires
 

Sylvain Josserand.

Estables, 3 octobre 2016

Poème communiqué et  reproduit
avec l'autorisation de  l'auteur.
Avec tous nos remerciements


Mise en ligne : 15.10.2016