Métamorphoses 3.11.18
Adhérents ou non de l'assocation, vous êtes tous conviés
au Coin des poètes de l'Ouvre Boîte à Poèmes
à la Briqueterie de Montmorency
6, av. de Domont, 95160 Montmorency
samedi 3 novembre 2018
de 14h45 à 17h30
Thème : Métamorphoses
« Le vieux coeur de l'oiseau ne se lassait pas de convaincre, sa voix de se rénover. Patiemment restaurée, une même cache éphémère l'accueillait le printemps venu. Mais où s'exilait-il les soirées d'hiver alors que l'arbre inhospitalier le dépouillait de l'abri ?
D'une intime conviction, il meublait le silence fécond de mélodies imaginaires dont nul ne savait réguler le débit, car elles n'étaient qu'à lui, bien à lui, rien qu'à lui.
On ne peut voler l'âme des oiseaux.
"A quoi bon receler un trop plein de notes inemployées ?" se demandait le rossignol, interdit de séduction, condamné à se taire. Il s'exhortait à la confiance, sagement patientait.
Mieux, il pressentait les bienfaits inespérés d'émouvantes métamorphoses.»
(Jeannine Dion-Guérin, Sablier des métamorphoses, Editinter, 2005, p. 91).
L’océan de l’amour
Dans l’océan de l’amour
Les pensées sont des vagues
Qui roulent inlassables
Et font tanguer barques
Voiliers et paquebots
Virer de bord ou chavirer
Et souvent les égarent
Dans l’océan de l’amour
Les pensées sont des vagues
Qui s’élancent, se meuvent
Et reviennent sans cesse
Et se métamorphosent
Au gré du temps*
Des vents et des marées
Nouant et dénouant
Dénouant et renouant
Les âmes, les corps, les cœurs
Dans l’océan de l’amour
Les pensées sont des vagues
Qui vont vers l’infini.
Nathalie Cousin
Pour le Coin des poètes
3 novembre 2018
Thème : Métamorphoses
Au gré du temps, titre du dernier roman de Claudie Lecoeur.
Rainer Maria Rilke
À la musique
Musique : haleine des statues. Peut-être :
Silence des tableaux. Toi, langue où les langues
s’achèvent. Toi, temps
Erigé à la verticale
des cœurs évanescents.
Sentiments vers qui ? Toi, ô métamorphose
des sentiments en quoi ? : en paysage audible.
Toi, étrangère : musique. Toi, espace du cœur,
Bourgeon nourri de nous. Au plus intime, nôtre,
Mais qui, nous dépassant, s’échappe –
saint adieu :
quand l’intériorité nous entoure
comme l’horizon le plus exercé, comme l’autre
face de l’air :
pure,
gigantesque,
inhabitable désormais
Autres traductions :
Mise en ligne de cette page : 26.7.18 ; dernières maj 26.7.18, 3.11.18, Nathalie Cousin alias La souris curieuse.