Un rêve rayonnant
Dépassant l'explication de sa croyance,
Loin des paroles pleines de logique,
Tu es la source de la foi en mon amour,
Tu es le murmure de l'amour ardent de ma vie.
Tu es la parole s'échappant de mes lèvres bégayantes,
Tu es le retentissement de l'amour maternel,
Tu es le zéphyr fredonnant du printemps,
Tu es les multiples déclarations de l'amour.
Que des portes d'acier soient fermées,
Que des paroles excentriques soient clouées,
Que flambe le soleil brûlant de l'été,
J'espère encore en toi dans ce monde vivant.
De nouveau, les fleurs bourgeonnent,
De nouveau, le ruisseau, plein d'écume, s'écoule,
De nouveau, les oiseaux s'envolent au loin,
De nouveau, des cieux lointains apportent l'espoir.
Des papiers sans sceau reçoivent des cachets,
Des humains mille fois égarés, obscurs,
Des millions d'êtres fous et cruels,
Montent sur scène, tout disposés à faire carrière.
Maintenant encore, je cherche de nouveau
A me séparer de l'amour dans ce cruel exil,
Etre naïve, libre, indépendante,
Aspirant au baiser d'un amour pur.
Disparaissez, afflictions encore ceintes de noir.
Le baiser plein d'amour brille, chaleureux.
Prières et rêves, fleurissez ensemble.
L'amour rayonnant resplendit, ardent.
Poème d'Anahit Arakélian (Téhéran, Iran)
traduit par Annand Zaranedjian
Publié dans la revue L'Ouvre Boîte, n° 60, été 2003, p. 49.