J’ÉTAIS POURTANT SANS HAINE
La balle je la veux traçante, blindée
La corde je la veux tissée d’un chanvre écru
La lame je la veux tranchante et effilée
L’épieu je le veux acérés et pointu
Le verdict je le veux peint en lettres de sang
La flèche je la veux dans le centre du cœur
La geôle je la veux en béton surarmé
La mort je la veux angoissante et lente
Le cri je veux l’entendre dans toute sa raucité.
Ma tête fendue en deux explose de colère
Ce n’est pas pour les chiens que Guillotin créa
Celle que l’on surnomma le hachoir national.
Je suis pourtant un pacifique né…
Mais les cris de mes frères, ombres assassinées
Lacèrent jour et nuit, mes jours et mes nuits
Que les Dieux s’en retourne à leurs plaisirs secrets
Les suppôts de Satan sont pourtant démasqués
Allons-nous tous attendre d’être assassiné ?
Claude DUSSERT
Mise en ligne de cette page : 19.01.2022 par Nathalie Cousin. Tous remerciements à Claude Dussert.