VILLE DES LUMIÈRES
Sur Lyon la brillante je dois tirer un trait.
Les nuits son ennuyeuses, manquent de tout attrait
Hier j’avais vingt-ans et la ville me tendait
Ses bras, ses mains, son cœur, elle m’ensorcelait
Les néons des vitrines aguicheurs m’invitaient.
Nous traînions dans les rues, nous vivions dans l’ivresse
Qui pour prendre un métro qui pour voir sa maîtresse
Les jours se suivaient le cœur plein d’allégresse
Ces temps sont révolus, la place est en détresse.
En berne les appâts des filles aux seins d’albâtre
Molière a déserté les planches du théâtre
La place des Célestins est triste comme plâtre.
Les rives de la Saône ne voient plus de chalands
Diafoirus et ses frères comme de vrais marchands
Nous serinent à l’envie que la mort nous attend.
Claude DUSSERT
Mise en ligne de cette page : 19.01.2022 par Nathalie Cousin. Tous remerciements à Claude Dussert.