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Dans l’anonymat

Dans l’anonymat,
L’homme trépané s’enlise
Silencieusement dans le magma                                                                       
De sa civilisation.
Ses cris étouffés,
Ses yeux bandés,
L’homme décapité gît
Sur un coussin de lin
Dans l’isolement de son ébranlement.
L’homme s’enchaine à sa destinée,
A l’illusion miroir
Des cendres du néant,
Jusqu’à l’étouffement
De l’étoffe humide d’un mirage.
Au seuil de l’obscurité,
Le monde se veut austère,
La vie muselée, fanatisée.
C’est l’homme de l’involution,
De la lente érosion,
De l’irrésistible déclinaison.
L’homme entravé s’obstine aveuglement,
Avance vers son autodafé,
Vers l’obsession de son exclusion,
Impie il sert la messe de l’oubli
Jusqu’à fuir les ombres de la mémoire,
Le cauchemar serait-il éveillé ?


Michel Bénard.
Poème Inspiré par une sculpture de Liliane Caumont : « L’homme marchant » 
aimablement communiqué par l'auteur, 2 mai 2011,
Avec tous nos remerciements à Michel Bénard et Liliane Caumont.

 

© Liliane Caumont : « L’homme marchant ».
Photo communiquée et reproduite avec l'aimable autorisation de Liliane Caumont.

http://www.caumont.com/