Les trois cailloux

En balade à Vieux-Port sur Seine
Dans un chemin pierreux, abrité du grand vent
Qui soulevait la vague comme un vire-lin d’antan,
En lisière, la boue gisait sombre et luisante
Une source caracolait sous  le soleil
On l’enjambait une fois vivement
Puis deux, puis trois,  rien que pour lui sourire
Le vent, carquois découvert, décochait ses flèches
Courbant l’échine des feuillus
Qui bruissaient de concert avec la roselière.
Butant sur un caillou, j’ai pris « ce p’tit bonheur »
Un deuxième, un troisième, tout aussi biscornus
Pour les offrir un jour prochain
En un jardin  
Où  fleurissent les  roches,
Où les éclats de ces trois cœurs de pierre
S’adouciront aux côtés d’âmes-sœurs.




Michelle CHEVALIER    
Poème aimablement communiqué par l'auteur avec tous nos remerciements.

Mise en ligne de cette page : 12.09.14

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