Sous mes paupières

La terre gronde au loin en lueurs saccadées
Dans ma tête un essaim d’abeilles endiablées
Me rappelle chaque jour toutes ses déchirures
La terre orange bleue a des courbes obscures




Sous sa tonnelle noire le soir offre un soupir
que la lune gibbeuse à ma vitre respire
Enfin la vie s’apaise à l’aurore qui me frôle
dont les mains nuageuses font trembler mon épaule




La lumière s’assoupit c’est la première trêve
Le violet de la nuit s’épanche sur mon rêve
Par ma voix lointaine grandit un chant nouveau
berçant sous mes paupières le sommeil des oiseaux.




Christine Roucaute
Poème aimablement communiqué par l'auteur et reproduit avec son autorisation.
Mise en ligne : 8.03.2011