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UNE NUIT À KIEV

Par ce matin de mars la rue était noyée
D’un crachin noir, poisseux, bruineux, mélancolique
Les pavés suintaient une aube maléfique
L’avenir se jouait dans un bunker secret.

Il ne savait que croire des nouvelles alarmistes
Diffusées en rafales sur les ondes hertziennes
Était-ce l’œuvre d’un fou ou œuvre Kafkaïenne
Ces lueurs dans le ciel étaient-elles utopistes ?

J’habite une région où moult réfugiés
Pensent que les Ukrainiens doivent être confinés
C’est le monde à l’envers qui tourne, roue voilée
C’est la roue de fortune qui s’avance déguisée.

Ce n’était pas un temps à penser s’alanguir
La noirceur avançait en longue cavalcade
Cette nuit fut sans fin longue et interminable
Une nuit d’encre noire sublime pour mourir.

Le temps s’éternisait, d’angoisse enfiévrée
Les feuilles en cohortes tourbillonnaient au vent
Cette nuit qui valait mille jours de tourments
Finissaient bien avant d’être même ébauchés.

Claude DUSSERT – (28 février 2022)


Mise en ligne de cette page : 19.03.22. Tous remerciements à Monsieur Claude Dussert.