Étoile

 

Aie ! Encore une bouffée. Une de plus. Derrière mon visage. Celui qui souvent se cache du soleil.
Faux intellectuel dépassé ou trop rapide. Sombrer dans la nostalgie.
Invité du trépas de la voie lactée.
L'éternité contre mort.
Que sommes-nous dans cette aurore que ces étoiles lointaines dont le silence cesse subitement de briller ?
Elles pleurent à en perdre espace leurs parures disparues celles de l'éternel hanté.

Déracinées immigrées de je ne sais quelle constellation.
Tels des êtres de nulle part consternations de filantes, étreintes de l'espace vibrons-nous à des millions de kilomètres les uns des autres ?

Il me faut alors ouvrir fenêtre et recevoir la pluie sur son visage.
Un visage de trente ans déjà !

JEAN-ROBERT DRAY
24/11/1990 22H


Mise en ligne de cette page : 19.01.22 par Nathalie Cousin