Le temps s’en est allé

Le temps s’en est allé, ma douce.
Aux vents tournants des vieux étés,
Le temps sournois qui éclabousse
Les dérives des naufragés.

Nous avons tant couru ensemble
Sur les sentiers des jours perdus
Que chaque rocher nous rassemble
Au creux des souvenirs têtus.

Ton amour s’accroche en silence
Au rouge des bougainvillées
Épineux comme ta présence
Fichée dans mon cœur à jamais.

Le matin taille dans la mer
À coups de ciseaux argentés
Les éclats des étés passés
Dans le vif des regrets amers,
Avec un refrain obstiné.

Robert MICHEL
(poème envoyé par l'auteur février 2020 avec tous nos remerciements).

 

 


dernière maj 20.03.20. Nathalie Cousin alias La souris curieuse