Bourrasques


Aux bourrasques d’autan en emporte le vent
tout rouge le chemin amène des semblants
de retrouvailles où masqués par les déluges
se recroquevillent les essaims des miels du futur

Hautaine aurore reviens-tu saoule de pouvoir
parfaire la neige aux rires du printemps

Orgueil du tronc de l’arbre de la vie
l’orgue solitaire soudain s’évertue
en de bizarres symphonies qui crèvent en fragments
dont les miroirs réfléchissent la beauté
et d’étranges danses denses que l’orchestre enjolive
tentent leur chance de naissances futures
au coeur même des déserts de l’amour

Il ne restera rien que l’instant d’un pardon
au-delà du tricot d’étoiles et de signes
dont le pourtour de l’univers s’habille

 

Christian Amstatt, extrait de Coeur de brume,
France Libris, 2015, p. 24

Reproduit avec l'autorisation de l'auteur,
avec tous nos remerciements


Mise en ligne de cette page : 23.7.16