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La santé

salutations poétiques au temps du corona virus

La santé est une couronne, dit-on,
Qui orne la tête de l’homme bien portant.
Et sa vraie valeur, bien la connaissant,
Que les gens malades depuis longtemps.

Etant en bonne santé,
On prend tout à la légère.
Veillées, nuits blanches à l’étoilée,
Usure et errance amère.
Ivresse et tabacs variés,
La conséquence n’est que misère.

A chaque fois que survient la souffrance,
Le corps est dans tous ses états.
La fièvre provoque une effervescence
Et la chair s’évapore tel un frimas.
Tes os se brisent en abondance,
Quand aux entrailles, ne raconte pas.

Malheur si du lit tu deviens locataire,
Ta pauvre carcasse y sera meurtrie.
Tu sentiras fondre toute ta chaire,
Tel Job et ses épreuves en série.
Saisi d’angoisse, tu ne peux rien faire,
Et ton corps sera amoindri.

Si tu venais à être hospitalisé,
Dis-toi que ton état est sérieux.
D’un service à l’autre, tu seras traîné,
Tu vivras dans l’attente du jour odieux.
Ce qui te rongera le plus, est l’anxiété,
Le sort de ton futur sera vraiment curieux.

Des râles, des soupirs et des hurlements
Te seront des bruits quotidiens.
Des odeurs, oh ! Que c’est répugnant !
On dirait des excréments de chiens,
Ordures, médications et vomissements,
Dur de résister, j’en conviens.

Si l’opération te parait inévitable,
Prie et repent-toi au seigneur.
C’est à vrai dire, une mort inexorable,
A moins que pour le glas ce n’est encore l’heure,
Une fois réanimé et que tout est stable,
Tu t’éloigneras de leur manque de rigueur.

Une fois subi cette expérience,
Tu verras le mérite de la santé.
Tes insouciances et tes négligences,
Tu les maudiras à jamais.
Des que tu prôneras la vigilance,
Ça sera trop tard d’y remédier.


La santé et ses limites

La santé atteint ses limites
La maladie en profite
Pour aggraver les dégâts.
Faisant du corps son gîte,
Le détruit et l’irrite,
Combien de plaies elle prévoit !

Le mal, qui, dans le corps, progresse,
Propage ses racines et prospère.
Il change de place en vitesse
Et laboure à tort et à travers.
Durant la nuit, il t’oppresse
Et il te fait voir toutes les misères.

Le mal s’enfonce et lacère,
Il est le pire des tourments.
Même son nom est amer,
Il est réputé pour ses inconvénients.
Il te fera courir les artères,
Le corps peine d’exténuation.

Le remède du mal est la médication ;
A cet effet, nombreuses sont nos quêtes.
Nous avons juré d’arrêter sa progression
A l’unanimité pour sa conquête.
Sachant que son rôle est déterminant,
L’heure est proche pour sa défaite.

Si cela s’avère inefficace, il est sauvé ;
Nous allons chercher d’autres artifices.
Nous le prendrons en aparté
Et adviennent ses vilains caprices.
Nous le châtierons à volonté,
C’est là notre vengeance consolatrice.

Parfois, on le voit se dérober,
Rampant, tel un cours d’eau.
Sournoisement, il décide de dévier
Pour détruire ce qui reste à nouveau.
Lui, cet habitué d’horribles faits,
Considérant le mal, un plaisir qu’il faut.

Le mal a été bien franc
Puisqu’il a détruit le corps.
Il n’a épargné ni cœur ni poumons,
Laissant derrière un triste sort.
Vous l’avez deviné, par son émargement,
Il vient de signer pour la mort !

Ahcene Mariche
poème  envoyé par l'auteur et reproduit avec son autorisation.


Mise en ligne de cette page : 23.05.20 par la souris curieuse. Tous remerciements à Ahcene Mariche.