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La course

J’ai couru les silences de la solitude
J’ai bravé la mémoire de la peur
J’ai décroché la fierté des regards
Pour arriver à temps.
Mais le temps a happé mon temps
IL courait bien plus vite
Et son ombre me narguait de loin.
J’ai perdu les mots qui respirent
J’ai oublié les couleurs du rire
J’ai laissé le miroir de l’utile
Cette qualité de s’arrêter
Pour respirer les pensées
Et enfin retrouver
Le parfum du moment
Dans les décombres du temps
Ce temps malodorant
Qui, mine de rien,
Son ombre de loin
Me nourrit d’illusions
Mais suce la sueur de mon âme
A pleines dents.


Michelle Hourani
In : Au crépuscule du voyage

Poème communiqué par l’auteur.
Avec nos remerciements.

Mise en ligne : 23.1.16