Toi, mon ami

 

Pendant combien de jours, durant combien de nuits,

Ai-je attendu, patienté pour te connaître ?

J'étais en misère, sans croire, mon ami,

Je t'espérais, rêvais de te voir paraître.

 

Oserais-je dire, ce que j'ose penser

Savoir que tu m'entends, savoir que tu m'attends.

Partager avec toi, sans idée mesurée,

Se chercher près de toi, solitaire, pourtant.

 

Est-ce toi, mon ami, qui te souvient, qui vient,

Frapper à ma porte, lorsque je n'attends plus ?

Est-ce toi, mon ami, qui parle, me soutient,

Quand tous m'abandonnent, que je n'existe plus ?

 

Je sais qui tu es, celui, à qui je songe.

Ici, tout près de moi, quand vient la tempête.

Tu me tiens l'épaule, quand le mal me ronge,

Cette damnée solitude, ma peur, s'apprête.

 

Oui, mon ami, nous allons changer le monde,

Fort de ce qui nous unit, seuls et pourtant deux.

Venir, aller, croire parole féconde,

Demain toujours, mon ami, nous serons heureux.

 

Lorsque vient le soir, alors naissent les rêves,

Qui me parle de toi, toi qui n'existe pas.

Le poète meurt parfois, quand le jour s'achève.

Mais si tu nais ici, j'ouvrirais grand mes bras.

 

Pierre-Jean Baranger,
poème envoyé par l'auteur pour L'Ouvre Boîte à Poèmes, février 2011.

Avec tous nos remerciements.

 

 

 

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